L'aveu

Publié le par lady flo



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Cette photo c’était ce matin pas loin du marché d’Aligre. Le soleil brillait, les femmes faisaient rouler leur caddies sur les pavés. Les hommes sortaient des boulangeries pour s’engouffrer dans les cafés. Au loin résonnaient les cris des vendeurs de quatre-saisons. Sur le trottoir en face, le marchand de vin sortait les tonneaux qui verraient bientôt s’accouder mangeurs d’huîtres, de cochonnailles et amateurs de breuvages variés.
Cet aveu à la craie sur le mur à hauteur d’homme m’a fait aussitôt me retourner pour tenter de deviner à qui il pouvait être adressé. A ce quinquagénaire qui passait le porche la mine chafouine ; au marchand de vin ? A ce jeune homme torse nu qui se grattait le ventre en baillant derrière sa vitre du premier étage ?
La femme mariée était elle cette ménagère qui secouait sa couette à la fenêtre ou cette silhouette qu’on devinait derrière les voilages du troisième ?
Ce dimanche serait peut-être à marquer d’une craie blanche pour quelques habitants de l’immeuble en face. La vérité est-elle toujours bonne à dire ?


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